2007-01-01
matin de l'an une mouche blottie sur ma porte d'entrée
Il va falloir réviser les dictionnaires de kigo pour tenir compte du réchauffement climatique...
2007-01-06
remake -- le 3000 ème mort une seconde fois
2007-01-07
galette des rois -- tout le monde regarde le dernier morceau
Twelfth Night cake -- everybody looks at the last piece
2007-01-08
Saddam absous des 180.000 Kurdes soldes d'hiver
Forte odeur de gaz à New-York...
Heavy scent of natural gas in NYC...
war on terror
who has farted
this morning ?
2007-01-09
global warming --
on the radio they talk about
nuclear strikes
réchauffement --
à la radio on parle
de frappes nucléaires
2007-01-11
salle d'attente -- la tempête bat et bat la porte
le doc est sans appel ... mais ce soir contre le mur une petite araignée
2007-01-13
méditation -- sur le chemin mon ombre marche devant moi
2007-01-14
investiture -- les spectateurs sont partis restent les ordures
Vu à la télé.
2007-01-17
le jour se l§ve tes pas dans l'escalier descendant de la chambre
défilé de mode : des filles longues comme un jour sans pain
2007-01-19
inondation -- l'arbre du pré au milieu du ciel
lui et sa maîtresse les cris des mouettes sur la crue
2007-01-21
sapin tout déplumé appuyé contre la porte de la maison
2007-01-22
jour d'hiver -- l'Abbé Pierre n'est plus
radio périphérique -- entre les hommages à l'Abbé Pierre les pub pour consommer
L'homme nous a appris la force de l'indignation, le pouvoir du tapage,
l'espoir. Il nous a montré aussi qu'un homme peut se dresser contre le
cours des choses, contre l'indifférence, que la lutte reste possible
pour que les hommes vivent debouts.
Dans un monde qui se veut lisse, politiquement correct et où on ne
tolère plus les vagues, il est bon que quelqu'un nous rappelle à notre
devoir d'indignation, de parole haute et claire lorsque de plus en plus
nous acceptons l'inacceptable.
2007-01-23
embouteillage -- dans la rigole l'eau gelée
2007-01-25
lendemain de tempête les moutons rassemblés près de l'arbre tombé
2007-01-26
réunion financière -- la longue chute d'un flocon de neige
2007-01-27
WE à Charleroi...
C'est l'URSS années 60. Un fatras architectural datant de la splendeur de la ville industrielle (années 30 et au mieux 50). Une aciérie, ses bruits et ses fumées presque dans le centre ville, des terrils, des autoroutes urbaines sur pilotis comme dans les années 60. Quelques boutiques modernes mais même les gens dans les rues ont l'air différents. Le naufrage. Les politiciens et fonctionnaires locaux croulent sous les enquêtes, entrent et sortent de prison pour détournement, malversations... Le parti socialiste local au pouvoir depuis plus de 100 ans ne représente plus ses idées depuis bien des années et entretient un climat clientelliste organisé pour son profit interne. On sent le désespoir partout Il y a eu là un crime d'abandon de population.
ciel de plomb un fatras de maisons sous les fumées d'usines
ville sinistrée -- le flash des lumières des salles de jeu
Pourtant les gens sont très accueillants, les magasins modernes auréoles de lumière, les rues propres. La Vie encore.
Près du Palais des Beaux-Arts dans le style années 50, une grande sculpture sur fond de rails, d'usines et de fumées.
Charleroi -- des mains de bronze tendues vers le ciel
Visite au Musée des Beaux-Arts dans l'Hôtel de ville, années 30. Tout au fond, un escalier monte dans les toits. Le Musée Jules Destrée. Un grand Tribun du Socialisme. Le Vrai, celui des conquêtes sociales, de l'étau qui se déserre, de l'espoir des jours meilleurs, de la justice sociale, de la reconnaissance du travail. Tableaux, photos, affiches, drapeaux, écrits dans la faible lumière d'un jour d'hiver qui se couche. L'endroit n'est même plus éclairé, faute d'intérêts, de visiteurs. Images d'un monde disparu.
musée du socialisme : mes pas résonnent dans le silence
fin du jour -- les écrits du tribun s'effacent
affiche ancienne -- les couleurs du soleil radieux estompées
photo ancienne -- les yeux du tribun dans le noirhttps://www.charleroi-museum.org/mjd/hp/hp.asp
Comme dans la chanson de Sardou : "Jules, réveille-toi ! Ils sont devenus fous !"
29/01
jour gris et froid -- à la radio Maxime chante son frère non né
pelouse de dispersion -- à côté du bouquet de fleurs une bouteille vide